"Goutte de rosée,
Sur la feuille qui tremble,
Un monde en éveil."

Découvrant l’esthétique du silence, de l’espace nu ;
un subtil sentiment de sérénité, d’harmonie et de dignité s’est emparé de moi. j’ai côtoyé “la vie wabi-sabi” au quotidien, la discrète célébration du Beau à travers l’harmonie des choses.

Pourquoi la pensée et l’art de vivre « à la wabi-sabi » peuvent être au XXIe siècle «un modèle procurant un véritable sentiment de luxe, de dignité et de sérénité».

Wabi-sabi est un concept enraciné dans l'esthétique et la philosophie traditionnelles japonaises. Il célèbre la beauté de l'imperfection, de l'impermanence et du cycle naturel de croissance et de déclin. Le terme "wabi-sabi" est une combinaison de deux mots distincts : Wabi : Wabi se réfère à la simplicité, à l'austérité et à la beauté rustique que l'on trouve dans les choses modestes et sans prétention. Il met l'accent sur la beauté des choses qui sont modestes, non conventionnelles et imparfaites. Sabi : Sabi est associé à l'écoulement du temps et à l'appréciation de la patine et de l'usure qui en découlent. Il symbolise la beauté qui vient avec l'âge, l'usure et l'impermanence inéluctable de toutes choses.

Ensemble, wabi-sabi représente une vision du monde qui embrasse la nature transitoire de la vie et trouve la beauté dans l'imparfait, l'incomplet et l'inhabituel. Il encourage les individus à apprécier l'authenticité et l'unicité des objets, des personnes et des moments. Dans le contexte de l'art et du design, le wabi-sabi se manifeste souvent par l'asymétrie, la simplicité, la rugosité et la connexion avec la nature. On peut le voir dans les cérémonies du thé japonaises traditionnelles, la poterie, l'architecture et le jardinage. Il va au-delà du domaine esthétique, influençant les attitudes envers la vie, les relations et le bien-être personnel.

Le wabi-sabi encourage les individus à trouver la satisfaction et la pleine conscience dans le moment présent, à accepter l'inévitabilité du changement et à apprécier la beauté qui existe dans les aspects ordinaires et imparfaits de la vie.

« Dès mon arrivée au Japon, visitant temples, maisons traditionnelles, pavillons de thé ; découvrant l’esthétique du silence, de l’espace nu ; la modestie dans le choix des matériaux, la volupté rude et raffinée des poteries, la pureté de la calligraphie et la simplicité des ustensiles usuels, un subtil sentiment de sérénité, d’harmonie et de dignité s’est emparé de moi. j’ai côtoyé “la vie wabi-sabi” au quotidien, la discrète célébration du Beau à travers l’harmonie des choses.»

Françoise Moréchand-Nagataki.